75. DIES DOMINI : LE JOUR DU SOLEIL  (Réactualisation du 03/02/2023).

    (Réactualisation du 03/02/2023).

 Il y a une tradition qui depuis des siècles s’est transformée en un commandement pour la majorité des Chrétiens. C’est une erreur qui certes possède certains côtés avantageux mais devient facilement un piège et un poids inutile sur la conscience ; je me réfère à l’observation rigoureuse du dimanche, considérée comme une loi morale. Il y a 50 ans cela ne valait pas la peine de parler de ce faux commandement chrétien car il y avait des églises protestantes qui prêchaient fidèlement le vrai évangile de la grâce de Dieu, et comme notre culture judéo-chrétienne a adopté depuis des siècles le dimanche comme le jour de repos pour les Chrétiens, ce jour servait de tuteur pour rappeler aux Croyants qu’il faut se réunir pour adorer et écouter ensemble la Parole de Dieu. Mais la situation a gravement dégénéré et l’Apostasie finale est en cours (celle de 2 Ts. II : 3) ; les églises évangéliques traditionnelles tombent comme des mouches devant le seigneur des mouches : Belzébuth ! Aujourd’hui il faut sortir de Babylone et ce faux commandement est devenu maintenant une entrave sur la sortie de secours.

     Dimanche vient du latin : Dies Domini, qui veut dire le jour du Seigneur. Dans la Bible ce jour s’appelle simplement le jour #1. L’inventeur ou plutôt le promoteur du dimanche comme jour du Seigneur fut l’empereur romain Constantin ; un fervent adorateur du soleil qui pour des raisons politiques adopta le christianisme. Constantin fut l’instrument choisi de Satan pour détruire l’Eglise de l’intérieur, puisque de l’extérieur tout avait été fait durant les 10 jours de persécutions impériales précédentes, et le résultat n’était qu’une multiplication du nombre de Chrétiens à travers tout l’empire ! Avec la nouvelle politique de Constantin qui fit du christianisme la religion de l’empire, l’idolâtrie, la simonie, le sacramentalisme, et toutes sortes d’abominations commencèrent à pénétrer les églises, jusqu’à ce que naisse la « sainte église catholique romaine » c’est-à-dire la bête aux 7 têtes et aux 10 cornes ! Ce fut un processus qui dura quelques siècles et qui après la chute de l’empire romain transforma les césars en papes. Tout prospérait pour la bête aux 7 têtes jusqu’à ce qu’éclate la Réforme protestante du XVIème siècle, et que l’Eglise des élus puisse de nouveau se manifester publiquement et légalement dans les pays qui, pour leur plus grand bien, adoptèrent la Réforme. Hélas au XXème siècle les églises protestantes se sont aussi transformées en une bête qui a 2 cornes, semblable à un agneau, mais qui parle comme un dragon (Ap. XIII : 11). Le protestantisme officiel est devenu Babylone ! Néanmoins les fondements du protestantisme authentique et originel sont immuables et indestructibles car ce sont la Parole de Dieu (Sola Scriptura) et le salut uniquement par la foi (Sola Fide). Par conséquent l’Eglise n’est pas le fondement du vrai protestant, et toutes les églises évangéliques du monde peuvent bien tomber (et elles tomberont) ; nous ne périrons pas car notre foi est ancrée sur le Rocher de l’éternité. En effet Jésus a dit : « Le ciel et la terre passeront mais mes paroles ne passeront point » (Mc. XIII : 31). Les églises protestantes aujourd’hui sont devenues dans la plupart des cas des cavernes de voleurs, et pas seulement chez les pentecôtistes qui prêchent l’évangile de la prospérité ! Il est évident, à la lumière des Ecritures et des évènements prophétiques qui s’accomplissent les uns après les autres, que l’ère des églises évangéliques conventionnelles est parvenue à sa fin, et il est donc maintenant nécessaire de couper tous les ponts qui relient à cette grande Babylone. Un de ces ponts est la tradition d’origine catholique romaine qui a imposé le dimanche comme jour du Seigneur, comme le nouveau sabbat des Gentils. Beaucoup de frères ont en tête Hb. X : 25 qui nous dit : « N’abandonnons pas notre assemblée comme c’est la coutume de quelques-uns », ignorant que ce verset parle plutôt de se réunir entre chrétiens informellement et non pas de s’affilier officiellement à une église locale. Ces frères devraient plutôt avoir en tête 2 Ts. II: 3 qui nous déclare: «Que personne ne vous séduise d’aucune manière : car il faut que l’Apostasie soit arrivée auparavant (avant la seconde venue du Seigneur Jésus) ».

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     L’invention du dimanche comme jour du Seigneur est en fait une façon subtile par laquelle le catholicisme a judaïsé la nouvelle alliance, le pacte éternel de la grâce. Il ne faut pas oublier par ailleurs que nous les Protestants sommes sortis du catholicisme romain, et donc l’immense majorité des protestants portent encore les séquelles de l’abomination romaine dans leurs conceptions des sacrements, et leur interprétation du quatrième commandement. En effet nous savons tous que les lois de Jéhovah sont essentiellement de 2 sortes : il y a la loi morale et la loi cérémoniale. (Nous ne nous occuperons pas ici de la troisième sorte : la loi judicaire ou civile qui concerne le gouvernement et établit les peines prévues spécifiquement pour les transgressions commises). La loi morale est éternelle et elle n’est pas une menace pour le croyant sinon un délice, car elle s’inscrit dans sa conscience, elle est inscrite sur des cœurs de chair qui ont été régénérés par le Saint-Esprit. Cette loi morale nous montre le chemin de la sainteté dans lequel nous devons marcher pour être en communion constante avec Dieu. La loi cérémoniale au contraire a été abolie sur la croix du calvaire quand Jésus a expiré, et qu’à ce moment le voile du temple qui séparait le lieu saint du lieu très saint s’est déchiré, montrant ainsi la fin du culte lévitique qui ne faisait que typifier l’œuvre et la personne de Christ au travers de rituels, de cérémonies, et de nombreux règlements et statuts concernant la nourriture, les jours, les vêtements etc.  La majorité de mes frères protestants savent cela et donc ne tombent pas dans le piège adventiste ou messianique qui ne sont en fait que des hérésies judaïsantes essayant en vain de mélanger la loi et la grâce, tout en affirmant que le salut est par la foi mais que la sanctification exige la soumission à certaines lois cérémoniales. C’est d’ailleurs frappant de voir comment ces 2 groupes judaïsants choisissent les lois cérémoniales selon leur bon plaisir. Les adventistes par exemple, ont décidé de garder le sabbat juif car leur prophétesse Ellen Gould White a eu une vision dans laquelle elle vit le Décalogue et une lumière qui éclaira spécialement le quatrième commandement ! Le fait est que la loi de Moïse est intransigeante, et soit on se plie à tous ses commandements, soit il vaut mieux ne pas y chercher justification ou sanctification car dit l’Ecriture : quiconque transgresse le plus petit des commandements les a tous transgressés et encore : « il est plus facile que le ciel et la terre passent qu’un seul trait de lettre de la loi tombe » (Luc XVI : 17). Pourquoi ces gens-là s’ils sont si attachés au sabbat juif ne se font-ils pas aussi circoncire ? N’ont-ils pas compris que Christ «est notre paix, lui qui des 2 (peuples : Juifs et Gentils) n’en a fait qu’un et qui a renversé le mur de séparation, l’inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions » (Eph. II : 14 et 15) ? Sont-ils si aveugles qu’ils ne comprennent pas que la loi des commandements qui consiste en ordonnances (version Darby) est la loi cérémoniale ? N’est-il pas évident que la loi morale est inscrite en partie dans la conscience de tous les peuples, et en totalité dans la loi que Dieu donna à Moise ? Celle-ci ne sera jamais abolie. Christ n’a pas anéanti par sa chair crucifiée la loi morale, au contraire il l’a magnifiée ; ce qu’il a anéanti c’est la loi cérémoniale laquelle typifiait sa Personne et son œuvre sur la croix. La loi morale reste en vigueur non plus pour nous justifier ou nous condamner devant Dieu mais comme la signalisation sur le chemin de la sainteté que nous devons parcourir jusqu’au grand jour de la rédemption de notre corps. Mais revenons aux évangéliques qui savent que comme dit Hb. VII : 12 : « le sacerdoce étant changé, nécessairement aussi il y a un changement de loi ».

      Nous savons tous bien sûr, que tout ce qui symbolisait l’œuvre et la personne de Jésus-Christ dans le culte lévitique ne nous concerne plus, car c’était l’ombre des choses à venir mais la réalité est en Christ, et cette réalité s’est révélée pleinement depuis environ 2000 ans, et elle se manifeste tous les jours en nous, notre conscience nous en rendant témoignage par le Saint-Esprit. Or il y a un problème avec la conception qu’a le protestantisme du dimanche, bien qu’elle repose sur le Décalogue, puisqu’elle est moins justifiable que le sabbat des adventistes ou des messianiques. Cela est dû à un grave problème d’interprétation dans le Décalogue de la part des évangéliques qui s’imaginent que les 10 commandements font tous partie de la loi morale et donc qu’elle concerne tous les croyants, au moins depuis le temps de Moïse… Mais quant aux Chrétiens ce n’est pas le cas pour le IVème commandement si on le prend à la lettre. En effet c’est le seul commandement qui pris à la lettre ne relève pas de la loi morale, mais uniquement de la loi cérémoniale. Ex. XXXI : 13, et 17 dit: « Vous ne manquerez pas d’observer mes sabbats ; car ce sera entre moi et vous, et parmi vos descendants, un SIGNE auquel on reconnaitra que je suis Jéhovah qui vous sanctifie…Ce sera entre Moi et les enfants d’Israël un SIGNE », et Ez. XX ; 12 nous le confirme en répétant : « Je leur donnerai aussi mes sabbats comme un SIGNE entre Moi et eux, pour qu’ils connaissent que Je suis Jéhovah qui les sanctifie ». Le Sabbat étant assurément un signe, est par conséquent une loi cérémoniale ! Dt. V : 15 nous confirme aussi cela car il nous dit que c’est parce que Jéhovah a sorti le peuple juif d’Egypte où il était en esclavage, qu’il doit dorénavant garder le sabbat. C’est une raison particulière au peuple juif que nous donne ce passage, alors qu’Ex. XX : 11 nous donne une raison générale qui concerne toute l’humanité puisque qu’elle se réfère à la création. Par ailleurs quand la raison générale est invoquée le commandement commence par « Souviens-toi du jour du sabbat », quand c’est la raison particulière il commence par « Garde le jour du sabbat ». La raison directe pour garder le jour du sabbat pour les juifs est leur sortie miraculeuse d’Egypte qui les a libérés du joug de l’esclavage, du travail épuisant sous le fouet de l’oppresseur égyptien, et les constitue une nation unique sur la terre ; une nation ambassadrice de Dieu. Et la raison universelle de cette sortie miraculeuse est qu’elle devait typifier le plan de Dieu pour toute sa création. Tous les autres 9 commandements ne typifient rien mais interdisent, ou requièrent comme le Vème commandement, des choses précises établissant la base de la morale judéo-chrétienne. Evidement pour les juifs qui vécurent avant la venue du Messie, le IVème commandement était aussi moral que cérémonial, car eux-mêmes étaient un « peuple-signe » pour toutes les nations du monde. Il avait été créé comme peuple élu entre toutes les nations pour montrer au monde d’où vient le salut et comment il s’effectue ; c’est pourquoi Jésus étant juif dit : « Le salut vient des Juifs ». Néanmoins depuis la première venue du Seigneur Jésus, ce commandement a perdu son aspect moral et conserve seulement son aspect de signe, son aspect de loi cérémoniale. Si cela était encore un commandement d’ordre moral, (comme il le fut pour le peuple juif, et le reste jusqu’à leur conversion), nos théologiens prétendent que notre Seigneur Jésus n’a jamais enfreint ce commandement, car alors il n’aurait pu être le substitut innocent qui porte les péchés du monde, puisque lui-même se serait constitué pécheur. Hélas la tradition une fois de plus a aveuglé les théologiens, et le peuple de Dieu a suivi leur enseignement, et ainsi tous sont persuadés que Jésus-Christ n’a jamais enfreint le quatrième commandement.  Mais chez un vrai protestant l’autorité c’est l’Ecriture, et l’Ecriture nous montre que notre Seigneur ne respectait pas le sabbat. En effet la loi interdit de porter un fardeau hors de sa maison en jour de sabbat (Jer. XVII : 21, 22), et pourtant Jésus ordonne au paralytique de prendre son lit et de marcher, et cela à Jérusalem en plein jour de sabbat ! Ne savait-il pas que cela était interdit par la loi ? N’aurait-il pas pu dire au paralytique de laisser là son lit pour éviter la réaction prévisible des juifs ? Le paralytique n’aurait certainement pas été en peine de laisser son lit jusqu’au lendemain dans un coin ; ce lit où il passa tant d’années prostré à rêver de pouvoir le quitter un jour! Mais non, Jésus lui dit de porter son lit en plein jour de sabbat dans Jérusalem, sachant que tous sont à l’affut pour l’accuser de quelque transgression que ce soit ! Serait-ce Jésus ministre du péché, car on le voit ici ordonnant à quelqu’un d’enfreindre le IVème commandement ?

      Un autre passage où il apparait que Jésus enfreignait le sabbat c’est dans Luc VI : 1 à 5. Là on apprend que les disciples froissaient les épis de blé pour les manger. Or durant le sabbat il est interdit de préparer de la nourriture et de marcher plus d’un kilomètre. Quelle que fût la transgression, les pharisiens la repérèrent et accusèrent aussitôt le Maître. Notre Seigneur ne se défendit pas en disant qu’il n’avait pas enfreint le sabbat, ou que ceux-ci avaient une interprétation erronée du sabbat, sinon qu’il compara premièrement son infraction à celle de David (v. 4), et termina en leur disant clairement qu’il n’était pas soumis au sabbat sinon qu’il en était le maître. Et s’il est le maitre du sabbat, alors il n’y est plus soumis, et s’il n’y est plus soumis nous non plus nous ne sommes plus soumis au sabbat, puisque nous sommes son Corps mystique, ses frères, et ses cohéritiers ! Mais si le jour de repos était une loi morale comme on nous l’enseigne, alors Jésus fut un homme pécheur qui est donc disqualifié pour être le Substitut des pécheurs ! En effet comment un homme endetté peut-il payer les dettes des autres ? Et rappelons que « quiconque gardera toute la loi et faillira en en un seul point, est coupable sur tous » (Jc. II : 10), or cela s’applique pour toute la loi qu’elle soit morale ou cérémoniale. Or Jésus n’enfreignait pas que la loi du sabbat sinon aussi la loi sur les aliments purs et impurs. Regardez Luc X : 7 et 8. Là nous voyons Jésus ordonner à ses disciples de manger toutes choses que leurs hôtes leur servent sur la table, et au chapitre précédent aux versets 52 et 53 on se rend compte que ses disciples allaient passer par le territoire des Gentils, des samaritains, et qu’ils risquaient donc de manger des choses interdites par la loi cérémoniale. Par ailleurs ne déclara-t-il pas dans Mc. VII : 14, 15 : « Ecoutez-moi tous et comprenez : il n’est hors de l’homme rien qui entrant en lui puisse le souiller », or cet enseignement contredit et abolit de fait la loi cérémoniale qui stipule qu’il y a des aliments qui souillent l’homme et le rendent impur pour le culte divin établi selon la loi de Moïse. Mais Jésus était maître su sabbat comme de tout le reste de la loi cérémoniale.

      En tant que Représentant de la nouvelle humanité (tête fédérale), et Substitut pour nos péchés, Jésus était soumis à la loi morale et ne pouvait en aucun cas l’enfreindre. Mais en tant que maitre du sabbat il n’était plus du tout soumis à la loi cérémoniale qui n’était en tout et pour tout qu’une allégorie de sa Personne et de son œuvre mises en scène par les cérémonies et ordonnances de la loi. Dès qu’il commença son ministère terrestre, il commença à réaliser ce que symbolisait la loi cérémoniale : quand le soleil (de la justice) se lève, les ombres (de la loi) s’effacent, n’est-ce pas ?

     Maintenant il y a une autre raison qui aussi confirme ce que nous affirmons de la relation de notre Seigneur avec la loi cérémoniale durant son ministère terrestre.  Christ est le Rédempteur de toute l’humanité : des juifs comme des païens. Or les païens n’étaient ni ne sont liés à aucune loi cérémoniale devant Dieu. La seule loi cérémoniale que Dieu donna à l’humanité, fut celle que reçurent les Israélites dans le désert du Sinaï. Nous les Gentils, nous ne sommes concernés que par la loi morale, car les nations d’où nous provenons ne sont pas des nations types, ni des nations élues même s’il y en a qui ont été bien plus bénies que d’autres au cours des siècles… par conséquent Jésus étant aussi bien le substitut des Juifs que des Gentils il n’avait donc pas à se plier à la loi cérémoniale. Comme dit l’apôtre Paul : Abraham fut fait le père de tous les Croyants par la foi ; il devint l’héritier des promesses n’étant pas sous la loi cérémoniale car il était alors incirconcis dans la chair quand il fut déclaré juste devant Dieu (Gn. XV : 6). Tout comme nous qui sommes incirconcis dans la chair sommes faits enfants de Dieu par la foi en notre Substitut qui était circoncis dans la chair car il représentait le peuple juif, mais qui n’était plus sous la loi cérémoniale durant son ministère car il représentait aussi les élus d’entre les nations ! Donc Jésus-Christ étant le Substitut de tous les hommes élus ; n’était pas lié par la loi cérémoniale durant son ministère, car d’un côté il était la réalisation en cours de ce que toute la loi cérémoniale typifiait, et de l’autre, celui des gentils, ceux-ci n’avaient que quelques notions essentielles de la loi morale dans leur conscience (Ro. II : 14, 15) et ils étaient totalement étrangers au pacte de la loi que Dieu avait établi avec la nation élue.

     Si le quatrième commandement est de type moral comme les 9 autres du Décalogue, et qu’il l’a transgressé ne serait-ce qu’une seule fois, et cela il l’a fait en esprit quand il a dit qu’il était le Maître du sabbat, eh bien Christ pouvait alors se permettre de tous les transgresser ; chose complètement absurde, impie et blasphématoire ! Par conséquent il est évident pour nous, que le IVème commandement est d’ordre cérémonial ; c’est une loi qui signale l’œuvre de Christ sur la croix et par conséquent elle n’est plus en vigueur pour nous les Chrétiens, comme toute loi cérémoniale concernant les jours, les temps, les aliments, les boissons, les vêtements etc. Jésus vint accomplir ce que la loi cérémoniale annonçait de façon voilée pour le peuple juif, et il n’avait donc pas à se préoccuper pour les allégories des rituels et des interdits de la loi cérémoniale. Jésus se préoccupant de garder la loi cérémoniale ressemblerait à une personne distribuant elle-même sa photo aux personnes qui l’entourent et l’écoutent afin qu’elles connaissent ses traits ! Néanmoins pour ceux qui ne sont pas convaincus par mes arguments scripturaires, je citerais pour terminer un témoin qui sans nul doute serait le dernier à accuser faussement Jésus d’avoir commis une transgression contre la loi. Voyez donc ce qu’affirme le disciple bien-aimé de Jésus ; l’apôtre Jean. Il déclare dans Jn. V : 18  que «les juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, NON SEULEMENT PARCE QU’IL VIOLAIT LE SABBAT, mais parce qu’il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu». Ce ne sont pas les Pharisiens ici qui l’accusent de violer le sabbat, c’est son propre ami et disciple le plus proche qui constate 2 points qui exacerbent la haine de ses ennemis, et c’est que premièrement il viole le sabbat, et deuxièmement il se fait l’égal de Dieu. De plus la raison quand il dit que Jésus violait le sabbat, c’est que notre Seigneur commanda à un homme de porter une charge à travers Jérusalem le jour du sabbat (v. 9 et 10)… Ça, les spécialistes de la loi, les Pharisiens ne l’ont pas laissé passer, et l’ont accusé illico ! Cette loi était claire, et la transgression fut nette ! Aucun évangélique ne va mettre en doute qu’effectivement Jésus par ses paroles et son enseignement démontrait qu’il était Dieu incarné, mais paradoxalement tous rejettent le fait qu’il violait le sabbat, si pas directement en tous cas par son enseignement ! Mais si Jean nous dit que ce sont ces 2 raisons qui le rendirent odieux aux yeux des autorités religieuses pourquoi douterais-je de ses paroles écrites dans ce livre de la Bible ?  

     De plus quel intérêt pouvait avoir notre Seigneur d’effectuer des guérisons durant le sabbat si son intention n’était pas d’abolir le sabbat, puisque cela donnait lieu automatiquement à des interprétations erronées et des accusations sévères ? Mais il faisait précisément des guérisons en ce jour ; guérisons qui montraient qu’il est le Maitre du sabbat ; Celui qui l’a institué et qui l’abolit en son temps, car l’homme n’a pas été fait pour le sabbat mais le sabbat pour l’homme (Mc. II : 27) ! Jésus étant le Maitre du sabbat, et non son sujet, il est donc logique que quand le Maitre arrive le sujet doive céder la place, de même quand le soleil est à son zénith les ombres disparaissent complètement. Sa façon de se comporter par rapport au sabbat, tout comme par rapport à sa divinité durant son ministère terrestre était telle qu’en fait seuls ses ennemis religieux acharnés comprenaient la portée de sa doctrine, tandis que les disciples avaient du mal à l’assimiler. Quant au peuple il restait perplexe, confondu disant un jour : « Béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur » et le jour suivant « Crucifie-le, crucifie-le ! »(Luc XIX : 38 et XXIII : 21). C’est pourquoi lorsque Jésus leur dit : « Venez à Moi vous qui êtes fatigués et chargés et Je vous donnerai du repos » ; qui pouvait à l’époque comprendre que cela signifiait que le sabbat hebdomadaire, (et tous les autres sabbats) devaient maintenant faire place au Sabbat spirituel ? Personne, ni même les apôtres après la résurrection, sauf Paul l’apôtre des Gentils, quelques années plus tard… Même maintenant, pratiquement après 20 siècles, en dépit d’avoir toute l’Ecriture qui nous dit par exemple dans Hb. III; 4: « Nous qui avons cru nous entrons dans le repos », peu sont les Chrétiens qui réalisent que garder le samedi ou le dimanche comme une obligation légale devant Dieu est en fait une façon de judaïser ; grotesque chez les messianiques qui ne sont même pas de race juive et gardent le samedi, et subtile chez les autres qui gardent le dimanche de l’empereur Constantin… Si nous nous en tenons au témoignage fidèle de Jean qui nous affirme que tout comme Christ violait le sabbat, il se faisait l’égal de Dieu ; comment va-t-on maintenant ré-instituer un nouveau sabbat en changeant la loi qui est immutable, et en le passant du samedi au dimanche sous prétexte que les premiers Chrétiens se réunissaient le 1er jour de la semaine ? C’est une chose que de fixer un jour pour se réunir comme la Parole nous la commande, et une autre que de retourner aux rudiments de la Loi, et donc confondre le pacte des œuvres et celui de la Grâce ! Personnellement je n’ai rien contre les réunions du dimanche, et vu les circonstances et la culture dont nous avons hérité, il est plus facile certainement pour la majorité de se réunir en fin de semaine. Mais ériger un jour de la semaine comme le jour immuable du Seigneur, comme le sabbat du Chrétien, là c’est une erreur qu’il faut dénoncer.

     Nous les Gentils de la dispensation de la Grâce n’avons aucune obligation morale de garder un jour spécifique dans la semaine ; croire cela c’est ne pas avoir assimilé correctement l’Evangile de la grâce de Dieu, et à ce genre de Croyants le Paraclet dit par la bouche de Paul : « A présent que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu, comment retournez-vous à ces faibles et pauvres rudiments, auxquels de nouveau vous voulez vous asservir encore ? Vous observez les jours, les mois, les temps et les années ! Je crains d’avoir inutilement travaillé pour vous. » (Gal. IV: 9 à 11).

      Comme je l’ai déjà dit, je le répète : le catholicisme a des principes judaïsants accompagnés d’une haine viscérale contre les Juifs, manifestée subtilement dans leur théologie du Remplacement. C’est pourquoi ils ne comprennent pas le quatrième commandement de façon spirituelle, ils le comprennent de façon charnelle et donc s’attachent à garder un jour dans la semaine : le dimanche, pour se différencier de la religion juive. Il est cependant frappant de constater qu’en anglais et en allemand dimanche signifie le jour du soleil, ce qui ne fait que confirmer que celui qui institua le dimanche comme jour du Seigneur adorait en fait le soleil ! Cependant l’histoire, la culture, la tradition, et le pasteur ne sont pas des excuses valables pour des Chrétiens qui ont le Saint-Esprit en eux et un accès libre à la Bible, de prétendre qu’ils se laissent convaincre par la tradition qui consiste à garder le dimanche et que c’est un commandement de notre Seigneur Jésus-Christ. Nous devons tous comprendre que pour nous le IVème commandement interprété littéralement ne nous concerne pas, car alors c’est un signe et donc une loi cérémoniale. Or toute loi cérémoniale a été abolie pour nous sur la croix du Calvaire. Le sabbat que nous devons garder n’est pas celui des Adventistes ou des messianiques qui comme pour les Juifs, consiste à garder le samedi. Il n’est pas non plus celui des Catholiques ou des Protestants classiques qui simplement changent le jour mais en conservent l’esprit, même si beaucoup en ont compris le sens véritable. Notre interprétation du sabbat n’est pas rituelle mais spirituelle, et nous y entrons uniquement par la foi. Jean Calvin l’avait compris et pour combattre cet esprit judaïsant, il tenta de changer le jour de réunion de l’église, et de le passer du dimanche au mercredi, mais la tradition l’emporta… Et pourtant Jean Calvin était loin d’être dénué de tout esprit judaïsant, car il considérait le baptême d’eau comme la nouvelle circoncision des Chrétiens par laquelle ils devaient passer ! Ils n’avaient pas compris que le baptême d’eau était un rituel juif et pas un nouveau rituel chrétien … 

      Garder le quatrième commandement comme un Chrétien, et pas comme un Juif ou un Catholique ou un Adventiste ou un messianique, ce n’est pas se reposer le dimanche (ou le samedi) et aller à l’église ; c’est tout simplement le jour où nous croyons de tout cœur que Jésus a fait tout le travail pour nous, et que pour aller au Ciel nous n’avons rien à faire sinon nous reposer uniquement sur l’œuvre qu’il a effectuée sur la croix du Calvaire, quand il s’est offert comme la victime propitiatoire pour nos péchés. Là nous entrons tout de suite dans un repos spirituel (le repos d’une conscience lavée de tout péché) et nous attendons dès lors le repos eschatologique du septième jour de la création qui est le septième Millénaire que nous appelons Millenium. C’est ce que dit en fait Hb. IV : 3 : « Pour nous qui croyons nous entrons dans le repos ». Voilà donc la façon d’entrer dans le repos que Dieu nous offre : par la foi en Jésus-Christ. Maintenant pour ce qui concerne le jour et l’heure d’entrer dans ce repos spirituel, cela peut être n’importe quel jour et n’importe quelle heure ; c’est tous les jours, c’est aujourd’hui comme dit Hb. IV : 7 : « Aujourd’hui si vous entendez sa voix n’endurcissez pas vos cœurs » ; c’est le jour de la conversion ! Aujourd’hui, ça peut être lundi, mardi, mercredi, jeudi etc. C’est tous les jours de la semaine que le repos est offert à qui entend la voix du bon Pasteur qui a donné sa vie pour ses brebis. Chaque jour que l’Evangile est prêché c’est le jour du repos éternel, pas celui du repos hebdomadaire et commémoratif qui est proposé pour les âmes fatiguées et chargées par leurs péchés. Ceux qui entrent dans ce repos ne sont pas ceux qui ne travaillent pas le dimanche et vont à l’église évangélique du coin. Non ; ce sont ceux qui ne travaillent plus pour mériter leur salut, ce sont ceux qui ont arrêté de compter sur leurs bonnes œuvres et leur piété pour être sauvés. Ce sont ceux dont la conscience est purifiée du péché par la foi dans le sang de l’Agneau qui est mort pour nos péchés et ressuscité pour notre justification. Leur espérance repose uniquement sur Jésus-Christ. Ce repos ils l’obtiennent tous les jours de la semaine, depuis qu’un Jour ils y sont entrés par la grâce de Dieu au moyen de la foi que Dieu donne aux élus. Le jour de la conversion fut le grand Jour où ils entrèrent dans le repos de Dieu. C’est un Jour particulier à chacun car il a une heure et une seconde précise, mais après ce jour de la conversion tous les jours sont le Jour du Seigneur, et notre travail consiste en fait à apprendre à nous reposer tout le temps, et dans toutes les circonstances en Christ. Voilà notre Sabbat, notre jour du repos. Il n’est pas hebdomadaire il est éternel et c’est ainsi que nous interprétons le IV commandement.         

     Col. II: 16 et 17 est aussi un passage clef pour comprendre notre relation avec le sabbat, ou pour le dire dans notre contexte chrétien avec le dimanche !  Le texte traduit « des sabbats »au v. 16, mais en fait c’est du Sabbat qu’il faudrait traduire, comme le fait la Louis Segond 21 et le laisse entrevoir la KJV 1611 qui rajoute en italique « jours » (de sabbat) nous informant ainsi que ce mot au pluriel (« jours ») n’est pas dans le « Textus Receptus »… Or si c’est un singulier il s’agit soit du sabbat hebdomadaire, soit d’un sabbat générique c’est-à-dire l’hebdomadaire et aussi les jours de fêtes qu’il vient de citer et qui sont des jours de sabbat en plus de celui-ci ; tels que Pâques, la fête des semaines, et celle de la récolte, Pourim et Hanoukka etc. Par conséquent dans cette liste du v.16, Paul nous cite expressément la loi cérémoniale laquelle n’est plus en vigueur pour nous, puisqu’il dit que toutes ces ordonnances étaient l’ombre des choses à venir ; cela exclut donc que Paul parlait de fêtes païennes, mais seulement de fêtes sabbatiques et autres ordonnances sur le manger et le boire… Et il termine sa liste avec le sabbat hebdomadaire, car le sabbat non hebdomadaire il en a parlé déjà comme d’une fête ! Maintenant posons-nous la question de savoir pourquoi cette traduction « des sabbats » au lieu « du sabbat » dans ce passage? 

La raison me semble évidente vu que tous les traducteurs estimaient que les chrétiens devaient garder le sabbat car il est le IVème commandement du Décalogue, et selon eux, fait donc partie de la loi morale. Or Paul dit ici que personne ne juge le chrétien qui ne garde pas le sabbat hebdomadaire (lequel maintenant correspond à notre dimanche dans la tradition catholique et protestante). Cela signifie que le chrétien n’est moralement pas obligé de garder le 7eme jour de la semaine ! L’affirmation de Paul leur pose donc un gros problème puisque tous les théologiens et pasteurs enseignent que le sabbat est une loi morale et pas seulement cérémoniale vu qu’elle apparait dans le Décalogue, (sauf Jean Calvin dans son Institution). Par conséquent en traduisant avec un pluriel ils peuvent affirmer ainsi que Paul désigne par cela les fêtes sabbatiques et non le sabbat hebdomadaire.   Leur conclusion est donc que tous, comme chrétiens évangéliques, nous devons observer obligatoirement le repos du dimanche ; c’est une question morale, tout comme nous ne  devons pas faire d’images ou de statues dans notre culte à Dieu, et devons honorer nos parents ! Notre conclusion de ce passage de Col. II, quant à nous, va dans un sens opposé, et c’est que sur le plan de la vie quotidienne il n’est pas immoral en soi de travailler le dimanche ou le samedi si cela nous est requis ; ce qui est immoral, ce qui est péché, ce qui est mortel, c’est de ne pas entrer dans le vrai sabbat, c’est de cesser de se reposer en Christ pour l’acquisition du salut, et commencer à rajouter à Son œuvre sur la Croix des samedis, des dimanches, et toutes sortes de bonnes œuvres ! Je le répète donc pour qu’il n’y ait pas de malentendu : se réunir le dimanche ou n’importe quel jour de la semaine pour adorer le Seigneur c’est bien, en revanche croire que c’est un commandement du Seigneur qui signale un jour spécifique c’est faux. Illustrons cela par un exemple, même si nous nous répétons…

     Quand un enfant apprend à lire, l’instituteur utilise des images qui accompagnent les mots indiquant ainsi leur signification. Au-dessus du mot vache apparaît le dessin ou la photo d’une vache. C’est un enseignement rudimentaire qui utilise des images pour visualiser le sens des mots écrits et faciliter l’assimilation de ceux-ci. Le même principe s’applique dans la croissance du Corps mystique du Christ au cours des âges. Durant le temps de la loi mosaïque jusqu’à la 1ere venue de notre Seigneur Jésus la loi cérémoniale constituait une suite d’images qui représentaient de façon métaphorique l’œuvre et la Personne du Messie. A partir du moment où le Christ est venu l’utilisation des métaphores par le moyen de la loi cérémoniale est devenue non seulement inutile mais dangereuse, car elle détourne l’attention de la réalité pour la fixer sur l’ombre de la réalité, et devient en fait, en cas d’obstination dans ce sens, une négation de son œuvre sur la croix. C’est pourquoi Paul dit que nous avons un autel dont ceux qui servent au tabernacle n’ont pas le droit de manger (Hb. XIII : 10). Revenons maintenant à notre écolier qui 2 ans après sait lire et écrire. Imaginez que l’instituteur exige de lui qu’il lise uniquement des livres illustrés comme ceux qu’il utilisait auparavant. Croyez-vous qu’il va avancer s’il continue avec des livres du cours préparatoire ? Croyez-vous que cela l’aidera de devoir dessiner une vache ou un cheval ou une voiture ou un oiseau chaque fois qu’il écrit ces paroles ? Tous ces dessins ne seront que des obstacles sur le chemin de sa croissance scolaire ! Au plus il deviendra un fanatique de la BD, mais même pas un bachelier ! De même continuer avec une interprétation littérale du IVème commandement dans la dispensation de la grâce c’est comme exiger à un homme en bonne santé d’utiliser des béquilles pour l’aider à marcher ! Et que celui qui est en désaccord nous montre un verset où il est écrit clairement dans le NT que les Chrétiens doivent garder un jour dans la semaine, puisque de notre côté nous vous avons cité un verset qui dit sans ambages que garder les jours est quelque chose de répréhensible : Gal. IV : 10. Nous affirmons donc que notre Jour du Seigneur depuis la 1ere venue de Christ c’est le Jour de notre conversion, et ensuite c’est tous les jours de notre vie chrétienne. Mais en fait c’est l’Ecriture même qui l’affirme quand elle dit que Dieu fixe de nouveau un jour : « aujourd’hui, en disant dans David … Aujourd’hui si vous entendez sa voix » (Hb. IV : 7) Et que signifie entendre sa voix ; c’est tout simplement naître de nouveau car qui est de Dieu entend la Parole de Dieu (Jn. VIII : 47). Il est très important de noter que ce passage traite particulièrement du remplacement du septième jour de la semaine (v.4) par le jour de la conversion, par le jour où on entend Sa voix, ce qui arrive aujourd’hui même pour des milliers de nouveaux croyants ! En effet les Adventistes du septième jour, et même les Protestants qui défendent le dimanche comme un commandement, tous disent que lorsque Paul dit : « Vous observez les jours, les mois, les temps et les années (Gal. IV : 10), quand il parle de jours il se réfère uniquement aux sabbats des fêtes, pas au sabbat hebdomadaire. Tous font une différence nette entre le sabbat hebdomadaire et les sabbats des festivités juives. Mais dans Hb. IV : 11 il dit : « Dieu fixe de nouveau un jour », et il se réfère justement au sabbat hebdomadaire qu’il a cité plus haut au verset 4 !  Certains maîtres comme A.W. Pink soutiennent que le sabbat hebdomadaire fut institué depuis Adam. Il est possible qu’Adam et ses fils aient gardé le sabbat hebdomadaire mais non comme un commandement. Tout comme les sacrifices d’animaux s’effectuaient mais non selon une loi que l’Eternel leur aurait donnée. Les commandements pour Adam étaient du côté positif : « fructifiez et multipliez et remplissez la terre et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer etc. » (Gn. I : 28). Du côté négatif c’était : « L’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas » (Gn. II : 17). Après le déluge furent rajoutés 2 nouveaux commandements : ne pas consommer de sang, ni exécuter d’homicides, ce qui auparavant n’était pas le cas… Souvenez-vous de Caïn (Gn. IV : 15) et de son petit-fils 6 générations plus tard (Gn IV : 23, 24) ! Or après le déluge il n’y eut toujours pas de commandement direct de garder le septième jour ! En revanche, ce commandement apparaît expressément quand Dieu donne les 10 commandements de la loi à Moïse sur le mont Sinaï, jamais avant ! Pareil pour la dîme ; Abraham et Jacob offrirent volontairement une dîme, mais cela n’était pas un commandement de Dieu, c’était simplement une pieuse initiative personnelle, inspirée certes par le Saint-Esprit.  Maintenant posons la question à nos lecteurs : la loi que donna Dieu à Adam et ses enfants de se multiplier a-t-elle été abolie par la loi donnée à Moïse ? Bien sûr que non, répondrez-vous unanimes. Ça d’ailleurs, le diable le sait et c’est pourquoi il a levé des Malthus et des Bill Gates qui contredisent le commandement de Dieu ! Mais alors que ferons-nous de la loi sur la consommation du sang, que l’Eternel a donnée à Noé, et a confirmé de nouveau à Moïse ? Devons-nous considérer cette loi comme morale et cesser de manger du boudin ou des saucisses ou des biftecks saignants ? La majorité dit que non, et continue de manger du boudin et des biftecks saignants, n’est-ce pas ? Or nous savons que la vie est réellement dans le sang, et que le sang versé de Jésus-Christ sur la croix du Calvaire est ce qui donne la vie éternelle. Mais nous mangeons pourtant du sang dans nos aliments ! Nous le faisons en fait, parce que Jésus-Christ a aboli cette loi quand il a dit : « Ecoutez, comprenez. Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme ; mais ce qui sort de la bouche qui souille l’homme » (Mt. XV : 10, 11).  Paul ensuite nous confirme cet enseignement en disant qu’avec les Gentils il vivait et mangeait comme un Gentil, et qu’avec les Juifs il vivait et mangeait comme un Juif ; nous rajoutant dans un autre passage qu’il était sous la loi d’amour, et de liberté (Ga. II : 4), pas sous la loi cérémoniale ! Par conséquent si la loi sur la consommation du sang a été abolie et ce en dépit du concile de Jérusalem (Ac. XV : 28, 29), qui par le Saint-Esprit confirma la continuation de cette loi pour un temps ; c’est-à-dire jusqu’à ce que s’achève le temps des Juifs et commence le temps des Gentils en l’an 70, quand fut détruit le temple, n’est-ce pas logique que la loi sur le sabbat soit aussi annulée ? De plus le sabbat juif fut annulé après qu’il devînt patent que nous étions entrés dans le temps des nations (Luc XXI : 24), car alors les Chrétiens abandonnèrent peu à peu le samedi comme jour d’assemblée et instituèrent le dimanche comme jour de repos. Répétons maintenant que nous ne sommes pas contre le fait de garder un jour de repos à la semaine, ni contre offrir une dîme… Cela est une pratique pieuse, utile, et recommandable. Ce que nous refusons c’est de considérer que ce soit un commandement de Dieu dans la dispensation chrétienne ! Notre opposition n’est pas dans la pratique, car la pratique nous la soutenons, notre opposition est dans l’esprit légaliste qui l’a institué. Si cela se fait dans l’esprit de liberté et d’amour c’est bon, mais si cela se fait dans un esprit légaliste cela est dénué de valeur aux yeux de Yahvé qui regarde les cœurs. Quand une chose est importante Dieu la fait savoir clairement ; il donne dans l’Ecriture le commandement la concernant. Si ce n’est pas écrit alors cela ne peut devenir une loi universelle pour les croyants.  Or ou est-il écrit que nous devons garder le sabbat de façon littérale, et qu’il est devenu dimanche ? Si c’est un commandement cela doit être clair et pas quelque chose que l’on déduit d’un passage. Il y a aussi dans la Bible un autre Jour du Seigneur ; un sabbat qui commencera à un jour précis dans l’Histoire et durera 1000 ans. C’est le Sabbat eschatologique, celui qui commence par la Parousie et amène le règne physique de Christ sur la terre : le Millénium.

     Ce Jour-là s’appelle aussi le Jour du Seigneur, et il concernera tous les hommes présents à cette époque sur la terre ; croyants et incroyants « car il y a un Jour pour Jéhovah des armées contre tout homme orgueilleux et hautain, contre quiconque s’élève… et ils entreront dans les fentes des rochers, et dans les creux des escarpements pour éviter la terreur de Jéhovah et l’éclat de sa majesté quand Il se lèvera pour effrayer la terre » (Es. II : 12 et 22, Ap. VI: 15 à 17…) Ce Jour du Seigneur sera de repos pour certains et de terreur pour d’autres ; c’est le Jour que vit Jean dans Ap. I : 10. Ce n’est pas comme l’enseigne l’interprétation traditionnelle que Jean un dimanche ou un samedi eut une extase, sinon que Jean eut une vision du Jour du Jugement qui doit venir sur la terre avec le retour en gloire de notre Seigneur ! Et ce Jour est en fait une période de temps de 7 ou 10 ans ; une période qui démarre avec le Rapt…  Le jour du Seigneur est soit le jour de la conversion qui amène le repos définitif dans l’âme du croyant en le justifiant par la foi, soit le jour de la seconde venue en gloire du Seigneur. Ce Jour dans les 2 cas est symbolisé par le Sabbat juif. Le Millénium est lui-même le jour du sabbat au niveau eschatologique, puisque depuis presque 6000 ans la terre est fatiguée, la création entière gémit (Ro. VIII : 20 à 22), les hommes travaillent courbés sous le poids du péché qui les opprime… Mais bientôt vient le septième millénaire qui verra Satan enchaîné dans l’abîme et Christ régnant sur la terre ! Ce sera le jour du repos pour toute la création, le jour qui durera 1000 ans, car un jour pour le Seigneur c’est comme 1000 ans dit 2 P. III : 8. Ça c’est le Sabbat universel, dans lequel entreront ceux qui auparavant sont entrés dans le sabbat spirituel ! Et maintenant récapitulons pour conclure.

       Le catholicisme a remplacé le Sabbat juif par le jour du Seigneur, c’est-à-dire le dimanche, ou pour être plus précis comme disent les Anglais et les Allemands par le jour du soleil (Sunday, Sontag). Le Protestantisme étant né au sein du catholicisme romain en a gardé des séquelles comme l’observation stricte du dimanche ou le concept du sacrement qui lie la Parole de Dieu à quelque élément physique, et donne ainsi à un rituel d’ordre pédagogique une dimension mystique fomentant les prétentions romaines d’une caste sacerdotale. Le mystère de l’iniquité repose sur la mystification de certains ministères… Revenir aux rudiments de la loi cérémoniale c’est nier la présence réelle de Christ dans notre vie quotidienne. Une fois que Christ est en nous, nous avons une paix qui dépasse tout entendement et qui ne se conserve pas par des jours sanctifiés et des cérémonies religieuses, mais par la méditation constante de la Parole de Dieu, par la prière, par la communion des Saints, par l’amour fraternel, l’aide mutuelle etc. Bien sûr qu’il est nécessaire de s’organiser et d’avoir des jours pour se réunir, et des heures pour prier car même si l’esprit est zélé la chair est faible, mais faire d’une discipline nécessaire une série de règlements rigides pour tout le Corps du Christ c’est redevenir des esclaves de la Loi, alors que nous sommes les fils de la promesse, et jouissons de la liberté glorieuse des enfants de Dieu.  Ro.14 v.5 y 6 déclare : « L’un estime un jour plus qu’un autre, et l’autre estime tous les jours égaux ; que chacun soit pleinement persuadé dans son esprit. Celui qui distingue entre les jours agit ainsi pour le Seigneur ; et celui qui ne distingue pas entre les jours agit pour le Seigneur ». C’est une question de conscience, c’est personnel, et peut concerner aussi une église locale, mais cela ne peut devenir une loi pour tous les croyants et toute l’Eglise militante. « Maintenez-vous fermes dans la liberté dans laquelle Christ nous a libérés » dit l’apôtre Paul. Enseigner que Dieu nous a commandé de garder un sabbat dominical c’est une atteinte à la liberté de l’Evangile, et surtout c’est comme manger les épluchures et jeter le fruit, car c’est un retour de la réalité qui est Christ en nous, aux ombres des ombres qui annonçaient cette réalité qui maintenant est présente en nous par le Saint-Esprit. (En effet le Sabbat juif est une ombre du Messie, tandis que le dimanche constantinois est une ombre du Sabbat juif, c’est-à-dire l’ombre d’une ombre !). Cependant rendons grâce à Dieu car tous les Protestants ne sont pas obsédés par l’ombre constantinoise de l’ombre judaïque. Beaucoup marchent dans la lumière et savent que tous les jours de leur vie sont le Jour du Seigneur, et ils ne confondent pas le dieu soleil de Constantin qui doit être adoré obligatoirement le dimanche et se fêter annuellement le 25 décembre, avec le Soleil de justice qui brille maintenant tous les jours dans leur cœur, et qui brillera bientôt dans le ciel quand le Seigneur Jésus apparaîtra avec les anges de sa puissance au milieu d’une flamme de feu pour détruire l’Antichrist par le souffle de sa bouche et l’éclat de son avènement (2 Ts. I : 8 et II : 8) ! Les églises ont fait du dimanche un veau d’or, et cela se voit particulièrement durant le service d’adoration du mercredi quand l’affluence est plus que limitée en comparaison avec celle du dimanche où tout le beau monde est présent… La tradition nous dit : « Si tu es chrétien ; va à l’église le dimanche », la Bible nous dit aujourd’hui : « Sortez du milieu de Babylone ». Que ferez-vous ? Aujourd’hui c’est le jour du repos ; entrez-y par la foi et demeurez-y pour toujours ! N’attendez pas la fin de semaine pour y entrer par une routine religieuse qui ne vous justifiera pas devant Dieu, de peur que ne vous surprenne le Jour de l’Eternel car « voici le jour de Jéhovah arrive, jour cruel, jour de colère et d’ardente fureur qui réduira la terre en solitude et en exterminera les pécheurs » (Es. XIII : 9). Aujourd’hui si vous entendez sa voix n’endurcissez pas votre cœur…Lecteur as-tu entendu Sa voix ? Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé, et tu entreras dans Son repos, dans le sabbat véritable !

     MARANATHA

mis à jour le 27 août 2022
mis à jour le 3 février 2023